A l’occasion de la première journée nationale des aides à domicile, le CASP, met la lumière sur les besoins humains et matériels des plus âgés.
Elaboration d’une étude interne liée à la perte d’autonomie due au vieillissement :
Afin d’identifier précisément les manquements et ajustements à mettre en place pour le mieux vieillir des personnes en situation de précarité, le CASP via sa Mission santé a édité, en janvier 2024, une étude sur la perte d’autonomie des seniors dans les centres d’hébergement d’urgence.
La quasi-totalité des dispositifs du CASP (+ de 80 structures) ont apporté une réponse et 16 d’entre elles ont signalé être impactées par cette problématique, qui touche 103 personnes accueillies par l’association.
Comment alors adapter l’accompagnement social aux personnes âgées en situation de précarité ?
Besoin de personnel qualifié, adapté aux profils du public :
De cette étude ressort un manque criant de personnel qualifié et spécialisé : auxiliaires de vie, aides-soignantes et aides à domicile, autant de compétences indispensables à une bonne prise en charge et pourtant absentes de ces structures réservées aux plus démunis.
Les travailleurs sociaux ne sont pas des professionnels du soin ; leurs savoir-faire ne répondent pas aux besoins spécifiques liés à la perte d’autonomie des personnes en situation de précarité. Il faut ainsi renforcer les équipes déjà en place en complétant l’accompagnement social par le soin et pour cela obtenir de nouveaux financements publics.
Un renfort de bénévoles est également préconisé pour accompagner ce public souvent très isolé. Une présence continue et quotidienne permettrait de combler cette solitude et de recréer du lien auprès de ces personnes qui vieillissent plus vite que les autres, abîmées par la pénibilité de leur vie.
Le droit de bien vieillir, dignement et en santé, doit aussi être accessible aux personnes en situation de précarité qui n’ont tout simplement pas les moyens de se soigner ni d’être soignés.
Adapter les structures d’accueil aux difficultés rencontrées par les personnes âgées en situation de précarité :
Aucun moyen supplémentaire n’est accordé pour l’accompagnement de personnes en situation de précarité et des réflexions doivent être menées sur l’adaptation du bâti des centres d’hébergement.
« Le bien vieillir ne doit pas être réservé aux plus riches, mais bien être une réalité pour toutes et tous », assène Aurélie El Hassak-Marzorati, Directrice Générale du CASP. La réflexion sur la fin de vie doit aussi englober l’accompagnement de personnes âgées en situation de précarité. C’est une question d’humanité et de dignité.
Ci-dessous l’étude sur la perte d’autonomie des seniors dans les centres d’hébergement d’urgence.