Un poing c’est tout : mettons KO les violences faites aux femmes

Publié le 25 novembre 2022

25/11 : Pour la Journée internationale contre les violences faites aux femmes le CASP lance la campagne « Un poing c’est tout ! »

A l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, le CASP a souhaité proposer une nouvelle activité de psychoboxe pour libérer les émotions et la parole ! Cette activité est destinée aux personnes accueillies dans les centres d’hébergement du CASP, et notamment aux femmes ayant subi toutes formes de violence, physique ou psychologique. Ainsi le 25 novembre, plusieurs ateliers auront lieu en simultané dans différents centres d’hébergement du CASP, à Paris et en région parisienne.

Qu’est-ce que la Psychoboxe ? Ce n’est pas une pratique sportive en tant que telle mais plus un outil thérapeutique, une approche psychocorporelle qui permet d’aborder de manière alternative certains sujets. La boxe permet de débloquer la parole, de verbaliser les émotions ou les sentiments qui traversent les personnes qui ont subi des violences, quelles que soient leur forme.

Une série de portraits du photographe Eric BOUVET en forme de coup de poing !

Pour le lancement de cette activité, le CASP a invité le photographe Eric BOUVET pour immortaliser des portraits de femmes pratiquant la psychoboxe. Ces portraits sont accompagnés de phrases ponctuées des mots : « un poing c’est tout ! ». Cette « punchline » symbolise tout le poids et la force des mots dans le travail de résilience, qui sont aussi puissants que des coups rendus.

Quelques propositions pour aller plus loin dans l’accompagnement des femmes victimes de violence accueillies dans les dispositifs d’hébergement !

Cette campagne est aussi l’occasion pour le CASP de proposer des améliorations pour mieux accompagner, au sein des dispositifs d’hébergement, les femmes victimes de violence et leur permettre de se reconstruire.

  • Mettre en place systématiquement des permanences de psychologues spécifiquement dédiées à la question des violences subies par les femmes
  • Proposer des ateliers de self-défense adaptés qui participent à libérer le corps et la parole
  • Mettre en place des groupes de parole entre femmes pour redonner confiance dans un climat de partage et de solidarité.
  • Enfin un regard particulier doit être porté sur les enfants, souvent témoins muets des violences et également victimes de ce fait, en leur donnant la possibilité de partager leur vécu et ressenti.

« Dans les structures d’hébergement, les femmes victimes de violence sont nombreuses. Elles n’ont pas d’autres choix que de se battre contre elles-mêmes. Tous les jours, les boxeurs se battent contre des ombres à l’entraînement pour améliorer leur performance, les femmes hébergées, elles, se battent contre leur propre ombre pour continuer à vivre »

Aurélie El Hassak-Marzorati, Directrice générale du CASP

Eric BOUVET est un photojournaliste français né le 16 mai 1961 à Paris. Il travaille comme photojournaliste pour l’agence Gamma à partir de 1981 et commence une carrière de free-lance en 1990. Il collabore pour les plus grands médias internationaux et couvre de nombreux points-chauds de la planète et rend compte par ses reportages de nombreux évènements internationaux marquants. Eric Bouvet est lauréat de cinq World Press Photo Awards du Frontline Club Award, de deux Visa d’Or News et de deux prix de correspondant de guerre de Bayeux. Il est médaille d’or du 150ème anniversaire de la photographie et a été désigné Photographe de l’année par Polka.